Intoxications, addictions

et sécurité au travail

 

Intoxications et addictions

(alcool, drogues) :

rôles de l'encadrement

et du médecin du travail

Révision : 28.09.2011       Translate

 
 

Cinq points essentiels :

• Face aux comportements perturbés ou risqués, l’encadrement ne vise que la sécurité.
• La visite médicale d’embauche offre discrètement une chance de s’amender.
• Quatre autres occasions intéressent le médecin du travail.

• La coutume de camoufler les comportements a beau plaire, elle est nuisible : elle laisse s’aggraver la maladie et les risques d’accidents.
• Les accidents du travail ont diminué de 41% en quatre ans à la suite d’une action collective contre les alcoolisations.

 
 

1, Les rôles de l'encadrement sont :
• de négocier le règlement intérieur,
• d’organiser les mesures collectives de prévention et de formation,
• d'évaluer les résultats,

• de faire face à des comportements perturbés et risqués,
à des signes de souffrance chronique,
à des incidents et accidents.

a, Le règlement intérieur

Le contrat de travail spécifie qu’il est un engagement réciproque.
Le règlement intérieur définit les mesures d'application de la réglementation en matière d'hygiène, de sécurité et de discipline.

Il énumère les postes de travail pour lesquels la détection des substances qui altèrent la vigilance doit être réalisée. Il indique que tout candidat amené à conduire un véhicule à moteur personnel sur les lieux du travail, ou à conduire un véhicule de l’entreprise, devra justifier d’un permis valide et de l’assurance du véhicule.

Tout membre du personnel qui utilise un médicament susceptible d’altérer la vigilance doit l’indiquer dans une lettre, avec copie de l’ordonnance, mise dans la boîte du médecin du travail.
Sont interdits les bars clandestins et les ventes de boissons alcoolisées dans les lieux du travail et le magasin du comité d’entreprise. Le restaurant du personnel ne peut offrir que les boissons légalement autorisées.

Pour veiller à l'application des prescriptions du règlement intérieur, l'employeur peut recourir à la télésurveillance. Il est en droit de contrôler inopinément l'alcoolémie et la présence de drogues illicites chez personnes travaillant dans les postes de sécurité dont la liste est publiée.

Les tâches à risques sont énumérées, notamment : conduite de véhicules, d’engins, d’outils motorisés ou coupants ; port de poids lourds ; interventions sur des installations électriques ; élévations du niveau ; travail le long d’un cours d’eau et en relief accidenté ; missions de représentation de l’établissement.

Aux Assises nationales de la MILDT “Drogues illicites et risques professionnels” en 2010, plus d’un orateur a proposé de l’autoriser aussi devant des comportements qui mettent en jeu des vies. Pour limiter les interprétations arbitraires, il serait utile de négocier à propos de faits passés, publiés sous le couvert de l’anonymat, par exemple sur l’Internet.

Un récidiviste de coups suivis d’arrêts de travail, même s’il n’occupe pas un poste à risques, a-t-il lieu de bénéficier d’un dépistage ?

 
 

b, Mesures collectives de prévention
élaborées par une Commission de santé en liaison avec le médecin du travail :

• Des informations sur les risques de l’alcool et autres toxiques seront diffusées, contribuant à briser la “loi du silence”, catastrophique pour l’emploi.

Camoufler les intoxications et addictions des salariés est une tradition des personnels comme des partenaires sociaux, avec les meilleures intentions : “préserver l’emploi”, “éviter une répression”.
Camoufler, c’est pourtant laisser s’aggraver de redoutables maladies et des risques d’accidents. Est-ce favorable aux chances de rétablissement des intéressés ?

Une autre tradition soutient que c’est le mal-être au travail qui pousse à se droguer. Ce serait le travail délétère, et lui seul, qu’il y aurait lieu d’amender. Le point de départ de cette tradition, comme son excès, sont incontestables.

Il est des harcèlements qui rendent attractif l’effet anesthésique ou sédatif de l’alcool, du cannabis, de l’héroïne. Il est des rythmes excessifs qui rendent attractif l’effet stimulant de la cocaïne.

Être souvent interrompu, devoir faire plusieurs choses à la fois, devoir se dépêcher excessivement, être astreint à des décalages d’horaires, manquer de latitude décisionnelle, manquer de reconnaissance sont autant de tentations de consommer des substances psycho-actives pour 6% des hommes et 10% des femmes parmi plus de 1500 aalariés volontaires (C. Dano).
Cette souffrance et le stress peuvent être mesurés à l’aide d’échelles simples.

Toutefois, seuls sont probants les témoignages des camarades de travail qui résistent à ces tentations, s’ils corroborent les dires du consommateur abusif. Faute de ces témoignages, « Je bois parce que…, je consomme parce que…» pourrait relever banalement des “ratiocinations justificatives” analysées par Jellinek dès 1946 et 1952.

Au terme d’une enquête préliminaire, Prévost et Dally concluent : “Nous n’avons pas pu établir de liens directs entre la souffrance au travail, le stress et la consommation d’alcool.”

Soutenir que c’est uniquement le mal-être au travail qui pousse à se droguer serait méconnaître à quels âges débutent les excès d’alcool et les consommations illicites dans la population générale. Vers 1980, on buvait “comme tout le monde” vers 19 ans. Quand la dépendance s’affirmait, c’était en moyenne vers 32 ans. Actuellement, les beuveries démesurées débutent couramment vers 15 ans et parfois 13 ans, de même que les consommations de haschich : donc bien avant d’être salarié.

Soutenir que c’est le mal-être au travail qui pousse à se droguer, c’est aussi prendre parti sur le rôle respectif de l’offre et de la demande. L’histoire et la géographie plaident en faveur du rôle prépondérant de l’offre.
La demande d’alcool l’emporte chez les déprimés et chez les femmes qui veulent noyer un chagrin. Quant aux buveurs et aux jeunes fumeuses, on les voit d’ordinaire entrer dans les excès comme des moutons.

Distributeurs d’eau et autres boissons non alcoolisées, gratuites pour la plupart.

Présence de boissons non alcoolisées lors des "pots". Les seules boissons alcoolisées légalement autorisées dans l'enceinte de l'entreprise sont le vin, la bière, le cidre et le poiré. Elles ne sont pas en libre service lors des pots. L'organisateur met à disposition des éthylotests.

Affiches, notamment :

- “Si votre médecin traitant envisage de vous prescrire un médicament susceptible d’altérer votre vigilance, signalez-lui si vous êtes affecté à un poste de sécurité”.
- Les risques d’accidents en fonction de l'alcoolémie et des consommations de toxiques.
- La contenance en alcool d'un verre au comptoir, sans ignorer les bières fortes.
- Le temps requis pour abaisser l'alcoolémie : une heure par verre en trop.

- Le risque de rechute des personnes rétablies après avoir été malades de l’alcool, en cas de réalcoolisation même minime.
- Une copie du tableau “L’absinthe” d’Edgar Degas, par exemple, à l’infirmerie ou auprès du distributeur de boissons.

Questionnaires mis à disposition pour prendre conscience de sa dépendance, se terminant par : « Si vous avez tant de points, vous pouvez obtenir une aide de votre médecin du travail, ou des organismes et associations suivants dans notre région. »

• Incitations des personnels et de leurs entourages à butiner sur l’Internet. Par exemple, sur un moteur de recherche usuel, voir Alcoolisme prévention, Alcool au travail, Abus d’alcool, Familles d’alcooliques, Drogues refuser.

Réunions autour de membres d’une association de buveurs ou de drogués rétablis.

Lettres aux familles, élaborée par la Commission de santé, notamment pour annoncer ces réunions.

Concours annuels comme ceux de G. Simon : affiches (crées par les membres du personnel) et dessins (par leurs enfants) sur les toxiques dans les familles. Prix offerts, remis avec invitation de la presse et des autorités.

 

c, Mesures de formation

pour les secouristes, assistantes sociales et infirmières du travail, avec l'aide de l'ANPAA par exemple.
Une entreprise publique a observé récemment que 10% de son personnel est buveur à risque. 35% du personnel d'une université anglaise boit dangereusement. Les médicaments antalgiques sont consommés par 10% de la population au travail, les anxiolytiques par 9%, les antidépresseurs par plus de 2%.

L’entreprise est motivée par le coût des cotisations d’accidents du travail, mais non par le coût des traitements des malades de l’alcool. En France, c’est la Sécurité sociale qui paye alors qu’en Amérique c’est souvent l’entreprise.

Plusieurs secouristes volontaires, membres du pesonnel, seront priés d’assister à l’une au moins des “réunions ouvertes” que chaque groupe des Alcooliques Anonymes, entre autres, tient une fois par mois.
Le secouriste (figurant sur une liste publiée) devra être capable d’un entretien dans trois circonstances : face à celui qui est malade de l’alcool, face à celui qui en émerge, et face à celui qui débute dans les intoxications. Il peut s’informer, par exemple, dans un livre.

La peur de demander aux personnes si elles sont en difficulté avec l'alcool est excessive. Tout en affichant leur déni, la plupart des malades de l'alcool attendent qu'on vienne à leur secours, d'autant plus que leur dépendance est plus forte (Freyer 2006, Berglund 2006).

Le secouriste pourra presser la personne de consulter son médecin traitant pour lui confier sa souffrance ; en outre, d’adhérer à un mouvement de personnes rétablies, ce qui est efficacecontre l’addiction et contre le risque suicidaire (Mann 2006).

À défaut de secouriste, un collègue de travail de rang hiérarchique inférieur ou égal à celui de l’alcoolo-drogué sera encouragé à lui proposer ces recommandations (Spicer 2005).

L’assistante de service social est rarement bien placée parce que le malade de l’alcool s’imagine qu’elle est là pour lui distribuer ou lui refuser de l’argent ; et parce qu’elle est surchargée de tâches juridiques.

Les obstacles à la réinsertion d’un malade émergeant d’une dépendance sont, pendant de nombreux mois, l'absence de tout projet, l'incapacité à organiser son temps et l'angoisse d'être rejeté. L’assistante sociale courrait à l'échec en voulant aller plus vite que la musique.

L’assistante sociale est plus utile aux entourages qu’aux malades de l’alcool, en leur communiquant, sans révéler de secret :
- des informations générales sur les comportements perturbés et risqués ;
- les affiches mentionnées ci-dessus ;
- les deux questionnaires mentionnés ci-après.

Les infirmières du travail seront appelées à jouer un rôle croissant, sachant que les médecins du travail sont en voie d'être dessaisis du dépistage en entreprise. Une fois formées, les infirmières ont toutes chances d'obtenir d'abondantes confidences et d'excellents résultats, comme les infirmières britanniques.

Il y a lieu d'examiner l'attitude des compagnons de travail vis-à-vis de l'alcool. La coutume de camoufler les comportements a beau plaire, elle est nuisible : elle laisse s’aggraver la maladie et le risque d’accidents.

d, Evaluation des résultats

L’évaluation des résultats comparera, par rapport aux années antérieures à la mise en application des mesures proposées, les nombres annuels de : accidents de toute nature (et pas seulement du travail), journées d'hospitalisation, invalidités, bagarres, morts violentes, suicides, incendies, malfaçons, absentéismes, mutations, et licenciements individuels.

Insistons sur le risque suicidaire. Les suicides consécutifs au harcèlement au travail ont fait découvrir l'alcoolisme d'hommes qui harcelaient les femmes (Bacharach). D'autre part, l'alcool pousse à se suicider, soit dans l'ivresse, soit lors du désespoir inhérent à la dépendance. Le risque de suicide est amoindri chez les personnes assidues aux réunions des Alcooliques Anonymes (Mann).

Ces faits rendent le dépistage des addictions d'autant plus impératif, à tous les niveaux hiérarchiques.

Les suicides des jeunes dans les entreprises du bâtiment sont corrélés aux séparations conjugales, aux difficultés relationnelles (dont le harcèlement est un des des aspects) et aux maladies psychiatriques non traitées (Heller)

Ces exemples montrent que la prévention a des objectifs plus larges que de réduire les intoxications et addictions.

 

e, Face à des comportements perturbés et risqués

Devant un comportement apparemment perturbé et risqué sur les lieux du travail, le cadre en analyse devant témoins les caractéristiques, par comparaison avec une personne indemne.
La personne perturbée peut-elle indiquer la date et le lieu de l’entretien ? Ses réponses tardent-elles ? Est-elle agitée ? Comment suit-elle une ligne droite sur le sol ? L'exécution tarde-t-elle ? Comment-tient-elle debout, pieds joints ?

Son humeur est-elle altérée ? Ses propos sont-ils bredouillés, peu cohérents, menaçants ? Son haleine a-t-elle une odeur inhabituelle ?

Le cadre se garde d’émettre une hypothèse sur l’origine de ces troubles.
Il peut proposer un alcotest en précisant que le salarié a le droit de le refuser.
S’il accepte, un résultat positif n’a pas de valeur probante.

Un texte préparé d’avance aide à consigner ces observations. Le salarié a le droit d'y adjoindre sa propre version des faits.

Il s’y ajoute des ordres écrits :

- Interdiction jusqu’à nouvel ordre écrit de conduire tout véhicule immatriculé dans l’enceinte de l’organisme ou tout autre lieu du travail ;

- Convocation pour le lendemain, avec prière d’apporter la justification d’un permis de conduire valide et de l’assurance de l’éventuel véhicule personnel.

Un exemplaire de ces constatations et de ces ordres est remis à l’intéressé devant témoin.
Une faute professionnelle lui est notifiée s’il y a lieu.

Un autre exemplaire est communiqué au médecin du travail en rappelant que la hiérarchie n’est pas qualifiée pour discerner une intoxication, par exemple médicamenteuse, acido-cétosique, oxycarbonée (si la personne a été exposée de façon inhabituelle à des gaz d’échappement), alcoolique ou par drogues illicites.
On demande au médecin du travail s'il existe un facteur de risque lié aux conditions de travail.

Le cadre demande “une visite médicale à la demande de l’employeur” en informant le salarié du motif de cette visite.
L’employeur doit remettre au salarié, pour le médecin du travail, un courrier qui évoque le problème de sécurité et une éventuelle intoxication ou souffrance chronique (Giorgio).
Un arrêt de travail est signé.

La personne n'est pas laissée seule. Selon l'intensité des troubles et l'avis médical, le retour en un lieu où la personne ne restera pas seule sera accompagné par un membre du personnel en taxi ou par les pompiers. Si la personne refuse, on prévient sa famille ou éventuellement la police (ONF).

L'entretien du lendemain avec la hiérarchie est formalisé par un compte rendu fixant les objectifs et une période d'évaluation et évoquant les sanctions encourues en cas de récidive (ONF).

 

f, Face à des comportements évoquant une souffrance chronique

Retards ou absences répétés non expliqués, notamment en début de semaine ; disparitions
courtes et répétées du poste de travail ;
arrêts-maladie répétés pour accidents de faible gravité hors les lieux du travail, ou pour courtes maladies ;

malfaçons, altération de la concentration et de la dextérité ; répétition de comportements perturbés et risqués ;
comportement d’allure dépressive faisant craindre un risque suicidaire (Heller 2007) ;
accidents réitérés dont il tient pour responsables les compagnons ou le matériel ;
collègues se plaignant d'emprunts d'argent ; comportements réitérés de rupture : récriminations infondées, harcèlement d’autres membres du personnel (Bacharach 2007), refus d'aborder les problèmes, injures, menaces, bagarres ; délits.

Le cadre convoque l’intéressé pour lui signifier les risques pour lui-même ou pour autrui, ainsi que l’objectif de préserver l’emploi. Le cadre propose un rendez-vous avec un secouriste formé. Dans sa réponse, le secouriste précisera si l’intéressé a demandé une visite médicale.

À défaut, le cadre demande “une visite médicale à la demande de l’employeur” en informant le salarié du motif de cette visite. Si le buveur se sent rejeté, il boira de plus belle.

Le cadre propose un contrat tenant compte des propositions du médecin, fixant des entretiens périodiques. Si ce contrat n'est pas respecté, des sanctions disciplinaires sont applicables (ONF).

g, Conduite à tenir après un accident ou un incident

Le cadre expose que cette affaire relève de la sécurité. Il pourra ne pas y avoir de sanction si la personne va s’en entretenir avec un secouriste choisi par elle sur une liste.

Un licenciement n’est pas autorisé pour motif de pathologie mais il l’est pour faute lourde. La Cour de Cassation a admis que l'état d'ébriété puisse constituer une faute grave (Penneau-Fontbonne 2007).
En cas de licenciement, le médecin du travail est fondé à informer le médecin traitant du risque de détérioration consécutive de la santé.

 

2, Le médecin du travail et l’alcoolo-drogué

En commission de santé, le médecin du travail rappelle des objectifs évaluables qui sont de réduire : les accidents de toute nature (et pas seulement du travail), journées d'hospitalisation, invalidités, malfaçons, dégradations, bagarres, morts violentes, suicides, mutations, et licenciements individuels.

Les rôles du médecin du travail varient suivant les circonstances :

la visite d'embauche,
le cas d'une intoxication connue,
l'occasion procurée par un incident,
le cas d'une intoxication restant à dépister,

le cas d'un médecin interentreprises,
le cas d'un arrêt de travail.
Il lui faut admettre les délais de la réinsertion.

a, La visite d'embauche

Les drogués sont volontiers candidats à des postes de la fonction publique, qui leur offrent les meilleures chances de conserver leurs habitudes.

La visite d’embauche est régie par le médecin du travail qui peut en publier les modalités.

La visite médicale d’embauche comportera un questionnaire de santé confidentiel et des tests psychomoteurs, par exemple des mesures du temps de réaction : ils serviront de termes de comparaison en cas de troubles ultérieurs du comportement.

Tout candidat utilisant un médicament susceptible d’altérer la vigilance est prié de l’indiquer lors de la visite médicale d’embauche en y joignant copie de la ou des ordonnances.

La détection des substances psychotropes (médicaments, alcool, drogues) est une décision du médecin du travail. Il peut la proposer à tous les candidats à l'embauche. Ceux-ci ont le droit de la refuser. Elle ne peut être imposée à l'embauche que pour les postes de sécurité inscrits au règlement intérieur (Article R. 4624-25 du code du travail). Le salarié doit être informé par le médecin du travail du test prescrit.

Les tests de dépistage des drogues illicites sont nécessairement pratiqués par un médecin ou un biologiste, contrairement au dépistage de l'intoxication alcoolique.
Les résultats des tests sont soumis au secret médical.

À lui seul, le dépistage ramène souvent les buveurs excessifs à la modération (Huas), mais non les personnes souffrant de dépendance, définitivement incapables de modération.
Cet effet bénéfique est à méditer par les adversaires du dépistage.

Avant la fin de la période d’essai, de nouveaux tests psychomoteurs et une éventuelle seconde détection seront proposées, toujours couverts par le secret médical.
Offrir cette chance de s’amender discrètement dans l'intervalle, c’est agir en faveur de l’emploi.

S'il y a lieu de refuser l'aptitude au poste, le médecin du travail préfère le motiver par les résultats insuffisants des tests psychomoteurs.

Les formations en alternance amènent en entreprises de nombreux jeunes consommateurs de drogues. Les postes de sécurité ne sont pas pour eux.
Il n’est pas rare qu’un drogué postule pour un poste de sécurité et soit satisfait d’un refus, qui lui permet de conserver l’assurance chômage.

b, Cas d’une intoxication connue

Le médecin assure l'intéressé du secret médical et évoque avec lui le motif de sa visite.
Il est possible au médecin de travail d'entamer la conversation sur "le problème d'alcool" à tout moment, de préférence pendant ou après l'examen physique, mais les chances de succès sont bien meilleures s’il est appelé par le secouriste en cas d'incident.

Un dépistage peut être maladroit s’il contredit l’intéressé de front. Une approche empathique et efficace est préférée dans le livre “Drogues, alcool : en parler en famille”.

Les médecins du travail sont irremplaçables mais ceux compétents en addictologie sont trop rarement disponibles. Le médecin du travail doit être capable de distinguer les personnes dépendantes de l’alcool, qui relèvent du soin ; et les buveurs excessifs non dépendants, qui relèvent pour la plupart d’interventions brèves répétées à base d’entretiens motivationnels, dans lesquelles les infirmières excellent.

Le médecin du travail propose d'alerter le médecin traitant. Il indique les adresses des associations d'entraide. Il indique que l'assistante de service social est prête à le mettre en relation avec un collègue rétabli de l'alcool ou de drogues.

Le changement prioritaire est celui du comportement plutôt que celui du poste de travail.
Une difficulté apparaît si lemalade a fait une alliance douteuse avec son généraliste, en se déclarant persécuté.

Le convalescent aura des rendez-vous périodiques, tant avec son médecin qu'avec son groupe de rétablis.

En cas de reprise de consommation après dépendance, le médecin du travail prononce une inaptitude temporaire et incite l’intéressé à téléphoner séance tenante à un alcoolo-drogué rétabli.

c, Occasion procurée par un incident

La procédure négociée par le Dr. Gérard Simon (1996) à Carignan (Ardennes), y compris avec l'Inspecteur du Travail, était que, devant un comportement anormal, un accident ou une bagarre, un membre de la Commission Santé, émanation du CHSCT, proposait à l'intéressé de désigner le secouriste de son choix sur la liste des 10 secouristes volontaires ayant reçu la formation adéquate.

S'il acceptait le secours assorti du contrôle, ce qui a été le cas 96 fois sur 100, il était assuré de ne pas être sanctionné quel que soit le résultat, l'objectif étant la protection de l'emploi autant que la prévention des dommages.

Le secouriste l'emmenait dans un local discret de l'infirmerie pour contrôler l'alcoolémie (il n’était pas encore question de drogues à l’époque). Ue alcoolémie entre 0,5 et 0,8 g/l imposait une inaptitude de deux heures. Un taux supérieur, une inaptitude jusqu'à fin de poste. La fiche de résultat était déposée dans une boîte dont seul le médecin détenait la clef.

Le médecin incitait ensuite l'intéressé à une démarche thérapeutique volontaire.
S'il refusait les soins médicaux, acceptait-il la visite d'un buveur rétabli ? Celui-ci l'emmènerait aux réunions de son association, comme Alcool-Assistance, Alcooliques Anonymes, Vie libre, Croix-bleue, etc.

d, Cas d’une intoxication restant à dépister

Le médecin du travail assiste la commission de santé pour négocier et publier des mesures collectives. La plupart de celles énoncées plus haut ont été imaginées et mises en oeuvre par G. Simon et publiées par lui avec Besançon (2002).

Le dépistage par le questionnaire AUDIT est bien accepté et efficace, révélant environ 9% de buveurs abusifs (INPES).

Les détections d’alcool, de drogues et autres toxiques sont autorisées chez les personnels occupant des postes de haute sécurité, postes dont la liste doit être publiée au règlement intérieur.

 

e, Cas du médecin inter-entreprises

Dans ces conditions particulières d'exercice, le médecin ignore habituellement l'alcoolisation aiguë ou chronique et il est exceptionnel qu'un incident lui fournisse une occasion.

La culture de l’entreprise incite-t-elle à boire ? Il est facile de mettre la conversation sur les tentations : effet anesthésiant de l'alcool, recherché lors des travaux pénibles, convivialité recherchée par le représentant commercial, créativité espérée par le cadre, oubli des pressions subies…

Le médecin inter-entreprises gagne du temps grâce à deux documents documents faciles à copier-coller à partir de ce site :

- un Questionnaire de santé simple et rapide, qui ne pose aucune question sur l’alcool, mais où douze réponses mènent indirectement vers l’alcool.

- un auto-questionnaire Tabac, alcool : où en suis-je ?  à remettre aux fumeurs en leur qualité de fumeurs, pour l’emmener chez eux, uniquement à leur usage personnel ; et à remettre au salarié qui a été malade d’un toxique, lors de la visite de reprise.
Il peut aussi utiliser l'AUDIT, comme indiqué ci-dessus.

Ces détours sont loin d'être toujours nécessaires. La peur de demander aux personnes si elles sont en difficulté avec l'alcool est excessive chez beaucoup de professionnels. En réalité, la plupart des malades de l'alcool n'attendent que ça, ce d'autant plus que leur dépendance est plus forte (Freyer, Berglund).

Une excellente méthode, que les médecins interentreprises pourraient mettre à l'épreuve, serait de faire précéder la consultation par un dépistage téléphonique automatisé : les personnes interrogées s'y prêtent volontiers (Rubin). Ce dépistage est anonyme. L'automate peut recommander de se confier à son médecin du travail.

f, Cas d'un arrêt de tavail

En cas d’arrêt de travail, le médecin du travail et la Commission de santé diffusent une consigne : même si on devine pourquoi la personne est partie, personne n’en parle. L’éventuel pot de retour sera sans alcool ou avec une minorité de boissons alcoolisées.

L'intéressé aura été entraîné à refuser poliment et joyeusement l'alcool. Personne ne lui versera d’alcool, même du cidre : cela pourrait suffire à déclencher une rechute foudroyante.
Il convient de taire, puis d’apaiser, les griefs que certains personnels auraient contre l’intéressé.

Au retour du traitement, les visites de pré-reprise ou de reprise du travail assurent la continuité.

g, Admettre les délais de la réinsertion

Durant la convalescence de l'alcoolo-dépendant, les obstacles à la réinsertion sont, pendant de nombreux mois, l'absence de tout projet, l'incapacité à organiser son temps et l'angoisse d'être rejeté. On court à l'échec en voulant aller plus vite que la musique.

Au médecin du travail, à l'entourage de l’alcoolo-drogué comme à l'assistante sociale de s'accorder et de se montrer patients tout en répétant leur conviction que la personne est capable de se rétablir complètement.

Il est capital que le convalescent ait des rendez-vous périodiques, tant avec son médecin qu'avec son groupe de rétablis. Avec l'accord de l'intéressé, le médecin du travail communique avec le médecin traitant. Eviter une mise à la retraite anticipée, souvent aggravante.

 

3, Discussion de la littérature

Résultats publiés

À Carignan, en métallurgie, les résultats positifs du Dr. Gérard Simon ont été acquis à partir de 1983, quatrième année de son action visant les alcoolisations en métallurgie. 
Le nombre des rétablissements dans l'abstinence durant au moins un an s'est élevé à 16 et celui des simples améliorations à 18, soit en tout 11% du personnel.  

Le nombre des accidents du travail est tombé de 495 à 293, soit une réduction de 41% ; le nombre de soins à l'infirmerie, de 502 à 305.

Simultanément, le taux de cotisation pour accidents du travail est tombé d'une valeur stable de 4,21 à 3,16%. Le nombre des contrôles d'alcoolémie par les secouristes est tombé de 14 à 4 par an. La concordance chronologique entre ces résultats rend plausible que la réduction des accidents du travail soit imputable à l'action engagée.

Dans la littérature, nous n'avons trouvé qu'un seul résultat comparable : une réduction de 30% des accidents du travail a été obtenue dès 1980 par C. Dubourg dans un arsenal.

Sa technique, très différente, a reposé sur le dépistage à l'aide de la Gamma-GT, proposé à l'examen systématique annuel, dépistage obligatoire seulement pour les personnels ayant des activités définies comme étant à risques.

Autres actions

À lui seul, le dépistage des excès d’alcool dans une grande entreprise de transports les a réduits de moitié (Hermansson).

À l’embauche de la Poste aux Etats-Unis, les candidats ont subi une détection biochimique des drogues, puis ils ont été embauchés sans en tenir compte. On a constaté, chez ceux qui étaient positifs, une augmentation de près de moitié des absentéismes, actes d’indiscipline, blessures lors de bagarres, accidents du travail, démissions et licenciements (Zwerling 1992).

Ces faits nous ont amené à suggérer que la visite d’embauche comporte la détection de toxiques, sans en communiquer le résultat à la hiérarchie. Une seconde détection serait faite avant la fin de la période d’essai. Offrir ainsi à un jeune une chance de rectifier un comportement est agir en faveur de l’emploi.

D’excellents documents ont été élaborés dans de grands organismes (Azoulaï 1996, Arnaudin, Institut de médecine du travail du nord de la France 1998, Cleren 2008) mais ils sont à réviser pour tenir compte des résultats, des autres toxiques que l’alcool, des rôles distincts de la hiérarchie et du médecin, enfin de la jurisprudence qui rend la hiérarchie moins timide qu’auparavant.

De même, les sites comme celui du Dr. M-T. Giorgio “Atousanté”, celui de E. Halter et P. Trilhe “Bossons fûté” et ceux affichés en tête par un moteur de recherche usuel sur l’Internet. L'Office National des Forêts (ONF) autorise à citer son document interne de 2010.

 

4, Références

Vous êtes dispensé de vous rendre en bibliothèque pour consulter la plupart des références citées dans ce site. Depuis 1966, plus de mille périodiques de sciences médicales sont accessibles grâce à Medline-Pubmed. Si une citation vous intéresse, vérifier qu'en haut et à gauche le cadre Search contient Pubmed. Dans le cadre suivant, inscrire le nom du premier auteur suivi de sa ou ses initiales ; facultativement le nom du second auteur ; enfin l'année.
Par exemple, inscrire Schmidtke A 1988
Le Résumé s’affiche aussitôt, avec souvent l’adresse e-mail de l’auteur. Celle-ci vous permet de lui demander le texte in-extenso de son article en pièce jointe (“attached file”) à un courriel.

- Arnaudin JL. Alcool, entreprise et médecine du travail. memento pratique. EDF-GDF : service général de médecine du travail.
- Azoulaï G. Le projet EVAD : ensemble vaincre l’alcoolo-dépendance. Alcoologie 1996; 18: 59-61
- Bacharach SB, Bamberger PA, McKinney VM. Harassing under the influence: the prevalence of male heavy drinking, the embeddedness of permissive workplace drinking norms, and the gender harassment of female coworkers. J Occup Health Psychol. 2007; 12(3): 232-250.
- Baumgarth M : Prendre en charge un patient alcoolique. Concours Médical 200; 123 (40): 2727-2728
- Berglund K, Fahlke C, Berggren U, Eriksson M, Balldin Individuals with excessive alcohol intake recruited by advertisement: demographic and clinical characteristics.J.Alcohol Alcoholism 2006; 41(2): 200-4.
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- Besançon F, Simon G: Prévention des dommages dus à l’alcool en médecine du travail : objectifs évaluables, résultats. Alcoologie et Addictologie 2002; 24 (1): 63-66
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Relire ci-dessus :

   1, Les rôles de l’encadrement
a, Le règlement intérieur

b, Mesures collectives de prévention
c, Mesures de formation 
d, Evaluation des résultats
e, Face à des comportements perturbés et risqués
f, Face à des comportements évoquant une souffrance chronique
g, Conduite à tenir après un accident ou un incident

   2, Le médecin du travail et l'alcoolo-drogué
a, La visite d'embauche
b, Cas d’une intoxication connue
c, Occasion procurée par un incident
d, Cas d’une intoxication restant à dépister
e, Cas du médecin inter-entreprises
f, Cas d'un arrêt de travail
g, Admettre les délais de la réinsertion

3, Discussion de la littérature

4 Références

 

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Du même auteur, le Dr. François Besançon

Débats scolaires sur les drogues : évaluation par 180 élèves âgés d'environ 12 ans
Elèves de 12 ans et drogues
Alcool, drogues : grands-parents inquiets
Sémiologie : le malade, les signes et l'observation
Parler de santé à l'enfant
Alcool : consommations et prévention, cinquante ans après Ledermann
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